Comme dans le domaine du rythme proprement dit certaines possibilités sonnent mieux que d'autres. Savoir les maîtriser est un art.
Donc, maintenant... à vous de jouer !
On observe que cette mélodie est construite essentiellement à partir de 3 notes (tonique, 3ce 5te). Le IIè degré (Ré) n'est utilisé qu'à la fin du pont pour amener la réexposition du thème principal.
La musique, c'est bien connu, adoucit les mœurs.
A l'heure de la polémique à propos du mariage pour tous, étudions un peu (à la manière de Monsieur Cyclopède) la sexualité des accords et des gammes.
Un accord majeur est défini par la suite d'intervalles suivante :
4 demi-tons / 3 demi-tons / 5 demi-tons.
Soit en partant de Do : DO MI SOL DO
Si on inverse cette suite d'intervalles :
5 / 3 / 4, cela donne (toujours en partant de Do) :
DO / FA / LAb / DO .
Soit un renversement de l'accord de Fam.
Ces deux accords forment un couple : majeur / mineur, chacun étant le "miroir" de l'autre.
Mais si on prend la suite d'intervalles de la gamme majeure : 2 2 1 2 2 2 1
Et qu'ensuite on lit cette suite d'intervalles à l'envers : 1 2 2 2 1 2 2
On obtient :
Do Reb Mib Fa Sol Lab Sib Do
soit la gamme de Lab Majeur ( jouée à partir du Do)
La gamme majeure est le "miroir" d'elle-même.
Conclusion : certaines structures musicales forment des couples ( ex: les triades majeures et mineures), alors que d'autres sont le miroir d'elles-mêmes (ex: la gamme majeure).
ETONNANT NON ?
"Dans la formation d'un interprète, comment concilier l'apport du jazz et des musiques improvisées avec l'enseignement classique traditionnel ? ".
L'intervention que j'ai récemment eu l'occasion de faire au Conservatoire national de Paris, sur le thème "Penser l'interprétation aujourd'hui" m'a donné l'occasion de réfléchir sur ce problème très actuel, qui concerne tout musicien, même s'il n'a pas pour objectif de se consacrer prioritairement au jazz.
Voici sept points essentiels, qui découlent de mon expérience de compositeur, issu du monde du jazz :
1• Privilégier une collaboration avec le compositeur, suivie dans le temps.
2• Comprendre, mémoriser et intérioriser le texte: structure, thème, harmonie, geste instrumental etc.
C'est à travers la mémorisation que la musique devient vivante.
3• Développer assurance et sûreté rythmique
C'est par le biais du rythme que l'improvisation est le plus facilement abordée.
4• Comprendre les mécanismes de base de l'harmonie, de la tonalité
(tels qu'ils sont abordés par le jazz comme par la musique classique),
5• Apprendre à développer une improvisation par rapport à une tonalité ou par rapport à un mode,
6• Savoir adapter la marge de liberté et le mode d'improvisation en fonction du contexte,
7• Et évidemment : Utiliser les ressources de son imagination !
C'est un sujet qui mérite qu'on y réfléchisse. Aussi, n'hésitez pas à réagir si vous avez des questions ou des lumières à apporter !
Rendez-vous au Conservatoire
Pour ceux qui sont intéressés par le thème du rapport entre le compositeur et les interprètes,
je vais apporter mon témoignage, le 21 Mars à 11h, lors d'une journée d'étude organisée conjointement par le Conservatoire de Paris et l'Université Paris-Sorbonne.
Le thème de la journée est "Penser l'interprétation"
et je compte évoquer (en donnant des exemples musicaux)
comment certains pratiques du jazz peuvent être utiles aux interprètes.
L'accès est ouvert à tous. N'hésitez pas à en profiter !
Jeudi 21 mars 2013 - 10h et 14h - Salon Vinteuil
Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMDP)
209, avenue Jean Jaurès- 75019 PARIS
Heureux de vous annoncer la sortie de
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À la plupart des questions qui touchent à la composition il n’y a pas de réponses définitives. Chaque composition constitue une proposition de réponse. Il n’y a pas non plus de ligne de conduite définie que l’on pourrait préconiser à coup sûr. En revanche, pour le compositeur il est important d’être conscient des problématiques qu’il va rencontrer et de l’éventail des choix possibles. Il est important de connaître la nature du territoire sur lequel il évolue, afin d’éviter de se perdre, de tourner en rond, d’être bloqué par des préjugés ou par des idées reçues. C’est un préalable essentiel pour, au final, jouir au mieux de sa liberté.
La composition est un domaine immense. Beaucoup de thèmes abordés dans cet ouvrage pourraient aisément se voir consacrer un volume entier. Mais, avant de trop approfondir certains d’entre eux, le compositeur gagne à avoir une vision globale du sujet qui soit, autant que possible, détachée de tout à priori stylistique. C’est ce que l’auteur a essayé de proposer dans cet ouvrage.
Par ailleurs les problématiques relatives à la composition se répondent, interfèrent, empiètent les unes sur les autres et ne se prêtent guère à un exposé structuré de façon logique et progressive. D’où le choix de l'Abécédaire, forme volontairement subjective, dans laquelle chaque entrée projette un éclairage différent, certaines se recoupant parfois. Mais qui, au final, devrait donner au lecteur une idée du sujet la plus fidèle possible.
Il faut considérer ce livre comme un viatique que le compositeur emporte avec lui dans son voyage musical de façon à pouvoir le consulter lorsqu’il est bloqué, lorsqu’il a des doutes sur la direction à emprunter, ou simplement lorsqu’il veut avoir un aperçu des possibilités qui s’offrent à lui.